Histoire

        

 

Origines – les sires de Faux

Les Jamblinne d’aujourd’hui descendent directement des seigneurs de Faux (aujourd’hui Faulx-les-Tombes, entre Namur et Huy), dont la filiation est établie depuis 1218. Ils sont issus de l’ancienne nobilitas, les hommes libres, comme en attestent leurs qualifications dans les actes et leurs alliances. Pairs de Namur pour leur terre de Faux, châtelains de Florennes, et déjà en 1242 seigneurs de Jamblinne, ils ont des attaches aussi bien dans le Comté de Namur que dans la Principauté de Liège.

 A fin du XIIIe siècle, Jean Ier de Faux épouse Catherine de Thynes, héritière de Thynes, dont trois fils, tous chevaliers : Jean, qui n’aura pas de descendance, Thierry, qui scelle la « Paix des XII », mettant fin la guerre des Awans et des Waroux, mais n’a que des filles, qui font passer les seigneuries de Faux et de Thynes dans d’autres familles, laissant Jamblinne au cadet, Gilles.

Les premiers Jamblinne

Gilles porte le premier le patronyme de Jamblinne en 1321. De Gilles Ier sont issues deux branches. L’aînée, qui garde la seigneurie de Jamblinne et la châtellenie de Florennes, tombe en quenouille au début du XVe s. Au cours du XIVe siècle, diverses alliances établissent la branche cadette principalement dans le Condroz, avec les seigneuries de Miannoye, Barsinalle (Barcenal), Trisogne (Pessoux), Doyon (Flostoy), Sorée.

En 1371, trois frères Jamblinne participent avec de nombreux cousins et toute la noblesse des environs à la bataille de Basweiler contre le duc de Juliers, bataille au cours de laquelle ils furent faits prisonniers et durent verser rançon. Vers cette époque ils sont échevins de la Cour de Justice de Liège.

Doyon

Doyon était la terre la plus importante de la famille, qui en prit même le nom pendant plusieurs générations. Elle devint ensuite l’apanage des aînés de cette branche jusqu’au XVIIIe s.

En 1430 Thierry VI assiste avec les représentants de la noblesse du comté de Namur à la cession de ce comté à Philippe le Bon. A la fin du XVe siècle, un cadet, Gilles reçoit Barsinalle et Miannoye et fonde dans la région de Ciney une branche qui s’éteint au XVIIe s.

La branche de Doyon est principalement présente dans le Comté de Namur, où elle donna plusieurs échevins, un abbé de Grand pré, une abbesse de Marche-les Dames, de nombreux officiers et de nombreux religieux. Elle finit par s’éteindre au XVIIIe siècle avec Henri-Nicolas, capitaine des Dragons mort sans postérité au château de Doyon en 1736, et son cousin Alexandre, prieur des Dominicains de Namur, en 1758.

Saint Germain – Jennevaux - Fosteau

A la fin du XVIe siècle une branche cadette se fonde avec Jacques de Jamblinne, qui est tué en 1596 au siège de Hulst en Flandre Zélandaise où il était capitaine d’une compagnie au service des Pays-Bas espagnols. Les Jamblinne resteront fidèles à leurs souverains espagnols et à leurs successeurs légitimes jusqu’à la fin du XVIIIe s. Nombre d’entre eux servirent dans ses armées au service de Sa Majesté Catholique, notamment dans les célèbres Gardes Wallonnes.

Les descendants de Jacques sont principalement possessionnés en Hesbaye namuroise, notamment à Saint-Germain et à Jennevaux. Les petits-fils de Jacques fondent deux branches. Les premiers deviennent seigneurs de Fosteau, en Thudinie, et s’éteindront dans les marquis d’Aoust à l’aube du XIXe s. Les seconds, avec Maximilien II, vont créer la branche des seigneurs de Noville.

Noville

 La carrière militaire du petit fils de Maximilien II, Nicolas Maximilien, conduit la famille pour plus d’un demi siècle en Espagne. Il y termine comme Lieutenant du Roi, commandant de la place forte de La Corogne, en Galice. Ses filles sont dames d’honneur à la Cour.

 Herman de Jamblinne, frère aîné de Nicolas-Maximilien était resté à Noville. Il fut député de l’Etat Noble de Namur. En 1773, il décède sans enfant et lègue ses biens, à son petit-neveu Antoine. Les Jamblinne d’Espagne rentrent au pays.

En 1794 à l’invasion des révolutionnaires français, Antoine et sa famille émigre en Allemagne, dont ils reviennent un an plus tard. Son frère Jérôme est officier dans l’armée autrichienne et participa à de nombreuses batailles contre Napoléon. Colonel d’un régiment de grenadiers, il s’illustra notamment à Wagram.

Les Jamblinne contemporains

A la Restauration, les fils d’Antoine font reconnaître leur état et prennent des patronymes qui les distinguent. Jerôme, l’aîné, bourgmestre de Jodoigne, est titré baron de Jamblinne de Noville. Il est l’auteur d’une branche qui s’est éteinte au début du XXe siècle. Charles-Joseph, le cadet est l’auteur des barons de Jamblinne de Meux. Le titre est relevé en 1871 par son fils Théophile, qui en obtient l’extension à tous ses descendants. Théophile était ingénieur. C’est à lui que l’industrie verviétoise doit le barrage de La Gileppe.

Théophile eut quatre fils, tous officiers, dont descendent les Jamblinne contemporains. Aujourd’hui plus de 170 personnes portent le nom Jamblinne. La famille est organisée depuis 1964 en une association actuellement présidée par le Baron Philippe de Jamblinne de Meux.

 

Philippe